« Je m’appelle Salah Abdeslam »

Il n’y en a qu’un seul de connu, pourtant ils sont quatorze aujourd’hui au palais de justice, quatorze hommes qui vont se voir juger pendant neuf mois, ensemble ils ont marqué Paris un soir de novembre 2015, ils sont quatorze mais je n’en connais qu’un Salah Abdeslam né en 1989, français, Abdeslam n’est pas un second couteau, il devait participer aux attentats et a renoncé au dernier moment, puis il a fui Paris, c’est un vrai terroriste, les treize autres sont des complices, des gens qui ont aidé, les attentats, les cavales, les armes, les treize autres présents dans le box des accusés sont  :

Hamza ATTOU né en 1994, belge (sous contrôle judiciaire). Mohammed AMRI né en 1988 , belgo-marocain. Ali OULKADI né en 1984, belge (sous contrôle judiciaire) ces trois-là sont ceux qui sont venus chercher Salah Abdeslam après les attentats. Mohamed BAKKALI né en 1987, belge. Mohamed ABRINI né en 1984, belge. Osama KRAYEM né en 1992, suédois. Sofien AYARI né en 1993, tunisien. Ces quatre-là  sont les logisticiens des attentats. Adel HADDADI né en 1987, algérien. Muhammad USMAN né en 1993, pakistanais Ces deux-là sont les faux réfugiés envoyés pour des attentats. Farid KHARKHACH né en 1982 belgo-marocain. Yassine ATAR né en 1986, belge. Ali EL HADDAD ASUFI né en 1984, belge. Abdellah CHOUAA né en 1981 marocain (sous contrôle judiciaire).  Ces quatre-là ont trouvé les planques et des faux papiers.

Six personnes sont recherchées, ce sont des cadres de l’Etat islamiques : Ahmad ALHALD, syrien. Oussama ATAR, belge. Ahmed DAHMANI marocain (actuellement en prison en Turquie). Fabien CLAIN, français (il est mort en Syrie), Jean-Michel Clain français.  Aref Dibo, syrien. Ils sont présumés morts sauf DAHMANI celui en Turquie.

Les chefs d’accusations sont :  direction/ organisation/ préparation d’une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes – Financement du terrorisme- Fabrication, en bande organisée, sans autorisation d’un engin explosif ou incendiaire ou d’un produit explosif, quelle que soit sa composition, en relation avec une entreprise collective visant à troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur.- Transport et détention, en bande organisée, de substances ou produits incendiaires ou explosifs .

Ce procès doit se tenir sur neuf mois, le verdict sera rendu le 25 mai 2022,  neuf mois pour juger ces hommes, contrairement au procès des attentats de janvier 2015 qui s’est tenu du 2 septembre 2020 au 16 décembre 2020, ici va pouvoir être jugé un vrai accusé, pas un petit, pas un second couteau, Salah Abdeslam était à Paris le soir du 13 novembre 2015, son rôle s’est arrêté au stade de France où il n’a pas activé son gilet explosif, son frère Brahim Abdeslam a tué des gens à des terrasses puis s’est fait exploser, Salah Abdeslam a renoncé il a mis sa ceinture explosive dans une poubelle à Montrouge et s’est enfuit en Belgique grâce à certains présents au palais aujourd’hui, il est arrêté le 18 mars 2016, 125 jours après les attentats. De mon expérience du procès des attentats de janvier 2015 je sais qu’il doit y avoir deux cents, trois cents, cinq cents questions auxquelles la cour va devoir répondre, pourquoi Salah Abdeslam a renoncé ? Il a eu peur ? Il n’a pas pu ? Qui a financé ? Qui savait ?  La Belgique a été touchée par des attentats en 2016, c’est la France qui devait être visée encore mais les terroristes ont senti le vent tourner, à priori la cellule du 13 novembre 2015 est la même qui a opéré en Belgique en mars 2016. Comment ces gens, pour la plupart non français sont arrivés en France, comment ces gens pour la plupart déjà sous surveillance ont pu se déplacer autant, il va être aussi questions de migrations, certains des accusés ont emprunté des filières de migrants pour arriver en France (Adel Haddadi Algérien et Muhamad Usman Pakistanais sont rentrés en Europe via la Grèce le 3 octobre 2015 parmi 198 migrants, ils se sont faits passer pour de faux réfugiés Syriens et lors de leur interpellation le 10 décembre 2015 ils ont reconnu avoir été envoyés en France par l’Etat Islamique pour des attentats), devaient-ils tuer des gens dans le stade de France ? Le président de la république ? Les ordres viennent de qui ? Les gens qui vont animer ce procès sont nombreux, il y a un président, trois procureurs (deux hommes, une femme – au procès des attentats de janvier 2015 ils étaient deux), mille huit cents parties civiles sont attendues, huit cents sont susceptibles de se rajouter, vingt trois nationalités de victimes, trois cents avocats, cent trente morts, quatre cent vingt trois blessés, huit endroits dans Paris et Saint Denis, une nuit de novembre.

Le rappel des faits, ce qui va être compliqué c’est aussi la concomitance des attaques, dans la soirée du vendredi 13 novembre 2015, trois équipes, chacune composée de trois hommes, attaquaient différents lieux dans Paris et Saint Denis :

La première équipe (le Français Bilal HADFI et deux Irakiens utilisant de faux passeports syriens aux noms d’Ahmad AL MOHAMMAD et Mohamad ALMAHMOD) faisaient exploser leurs ceintures d’explosifs à proximité du stade de France à SAINT-DENIS.

La deuxième (composée des belges Abdelhamid ABAAOUD, Chakib AKROUH et Brahim ABDESLAM), circulant à bord d’une Seat Leon noire, mitraillait au fusil d’assaut des terrasses de restaurants dans le 11e arrondissement de Paris avant que l’un des assaillants (le troisième ) ne commette un attentat suicide, en déclenchant sa ceinture explosive dans un établissement situé à proximité (Café Comptoir Voltaire)

La troisième équipe (composée des Français Samy AMIMOUR, Ismaël Omar MOSTEFAI et Foued MOHAMED AGGAD) s’introduisait dans la salle de spectacle du Bataclan située dans le même arrondissement de Paris, au moment où le groupe de hard rock « Eagles Of Death Metal » se produisait sur scène. Les terroristes sont tués lors d’une intervention conjointe de la BRI et du RAID après avoir pris en otage des spectateurs.

Pour ce méga procès une nouvelle salle a été construite, elle fait quarante cinq mètres de long à priori les audiences auront lieu après midi seulement et pas le lundi, lors de la semaine « anniversaire » du 13 novembre il n’y aura pas d’audience, les interrogatoires des accusés commenceront vers mi novembre 2021 après avoir entendu cinq semaines de partie civile (c’est très peu je ne vois même pas comment c’est possible), et puis il va y avoir les enquêtes et le retour des chronologies des flics, des policiers, de la BRI, la SDAT, le RAID, la DGSI, la chronologie des attentats est connue :

21h16 : 1er explosion au stade de France (porte D) 

 21h20 : 2e explosion au stade de France (porte H) 

 21h24 : 1er fusillade sur les terrasses du bar Le Carillon et du restaurant Le Petit Cambodge  

21h26 : 2e fusillade sur les terrasses du café La Bonne Bière et du restaurant Casa Nostra  21h36 : 3e fusillade sur les terrasses du restaurant La Belle Equipe 

 21h41 : explosion dans le restaurant Comptoir Voltaire 

 21h47 : début de l’attaque du Bataclan 

 21h53 : 3e explosion au stade de France (près du McDonald’s, porte B), 

(source : OMA)

Il y aura l’enquête sur l’arrestation de certaines personnes, aussi une chronologie pour les terroristes tués à St Denis le 18 novembre 2015 et les enquêtes scientifiques, trois laboratoires scientifiques ont travaillé tant la charge de travail était énorme, cent quarante -sept profils d’ADN ont été découverts.

Manuel COLADO DIAS, Alva BERGLUND, Chloé BOISSINOT, Asta DIAKITE, Nohémi GONZALEZ, Raphaël HILZ , Amine Mohamed IBNOLMOBARAK, Charlotte MEAUD, Emilie MEAUD , Justine MOULIN, Anna PETARD-LIEFFRIG, Marion PETARD-LIEFFRIG, Sébastien PROISY, Stella VERRY, Nicolas DEGENHARDT, Lucie DIETRICH, Elife DOGAN, Milko Pierre JOZIC, Kheir Eddine SAHB, Anne-Laure ARRUEBO, Macathéo BOUMBAS, Ciprian Ionut CALCIU, Cécile COUDON PECCADEAU DE L’ISLE, Marie-Aimée DALLOZ, Romain DIDIER, Justine DUPONT, Romain FEUILLADE, Véronique GEOFFROY épouse LAGACHE DE BOURGIES, Michelli GIL JAIMEZ, Cédric GINESTOU, Thierry HARDOUIN, Djamila HOUD, Hyacinthe KOMA, Guillaume LEDRAMP, Lamia MONDEGUER, Victor MUNOZ, Halima SAADI épouse N’DIAYE, Lacrimioara POP, René BICHON, Hodda SAADI , Antoine MARY, Baptiste CHEVREAU, Bertrand NAVARRET,Cécile MISSE épouse ZCHOCHE, Luis Felipe ZCHOCHE VALLE ,Aurélie DE PERETTI, Caroline PRENAT, Maud SERRAULT épouse BAUS, Armelle PUMIR épouse ANTISERVIC, Pierre-Yves GUYOMARD, Nicholas ALEXANDER, Elsa DELPLACE, Patricia Del Carmen SAN MARTIN NUNEZ épouse SAUBAUX, Précilia CORREIA,Claire MAITROT-TAPPREST,Christophe LELLOUCHE, Manuel PEREZ PAREDES, Fabian STECH, Richard RAMMANT, Matthieu HOCHE, Isabelle MERLIN, Cécile MARTIN, Matthieu GIROUD, Hugo SARRADE, Anne CORNET épouse GUYOMARD, Pierre INNOCENTI, Fabrice DUBOIS,Raphaël RUIZ, Juan Alberto GONZALES CARRIDO,Marie LAUSCH,Matthieu DE RORTHAIS,Pierre-Antoine HENRY, Luna MUYAL épouse LEYRIS, Franck PITIOT,Alban DENUIT,Claire SCESA épouse CAMAX, Nathalie BOULYGUINA épouse LAURAINE , Marion JOUANNEAU, Christophe MUTEZ, Mathias DYMARSKI, Lola SALINES, Fanny MINOT, Cédric MAUDUIT ,Christophe FOULTIER, Thibault ROUSSE LACORDAIRE, Olivier HAUDUCOEUR, Frédéric HENNINOT, Elodie BREUIL, Emmanuel BONNET, Swen Alejandro SILVA PERRUGINI, Maxime BOUFFARD, Gilles LECLERC, Nicolas CATINAT, Yannick MINVIELLE, Romain DUNET ,Quentin BOULENGER, Eric THOME, Valentin RIBET, Olivier VERNADAL, Julien GALISSON, Estelle ROUAT, Quentin MOURIER, Grégory FOSSE, Valéria SOLESIN, Ariane THEILLER, Suzon GARRIGUES, Madeleine SADIN, Jean-Jacques KIRCHHEIM, Vincent DETOC, Nicolas CLASSEAU, Germain FEREY, Djalal SEBAA, Nathalie JARDIN, David PERCHIRIN,Jean-Jacques AMIOT, Guillaume BARREAU-DECHERF, Stéphane HACHE, Cédric GOMET, Stéphane ALBERTINI, Romain NAUFLE, Marie-Charlotte MOSSER , Thomas AYAD, Saleh Emad ELGEBALY ,François-Xavier PREVOST,Christopher NEUET-SHALTER,Thomas DUPERRON, Mayeul GAUBERT, Stéphane GREGOIRE, Renaud LE GUEN, Lola OUZOUNIAN.

Cent trente noms, ces gens-là sont morts sur les lieux des attaques mais aussi sur des brancards, au centre médical créé sur place en urgence, chez un particulier (qui avait recueilli un blessé ?) sur le trajet de l’hôpital.

Et puis il y a tous les morts terroristes ceux qui se sont fait exploser, ceux tués par les flics, ceux qui étaient dans l’appartement à St Denis, les complices, les commanditaires, et Jawad le logeur qui a fait rire la France sous pression.

Un premier jour de procès c’est chiant, c’est long, c’est ennuyeux mais ça pose les bases pour voir qui est qui et savoir comment la justice va être rendue, outre les nationalités des victimes, il y a aussi celle des accusés et aussi les différents pays dans lesquels ils ont transité. Une véritable coopération internationale s’est créée certains pays ont collaboré avec la France ( les Pays-Bas, Belgique, Suéde, Autriche, Tunisie, Algérie, Hongrie, Grèce) et puis les pays qui n’ont pas collaboré, qui n’ont pas voulu livrer ce qu’ils savaient (Pakistan Irak, Syrie), et puis les incompréhensions connues bien souvent  après les attentats, pourquoi certains policiers ne sont pas intervenus alors qu’ils étaient à proximité du Bataclan, pourquoi des militaires n’ont pas donné leurs armes, ils n’ont pas le droit certes mais…dans toutes circonstances ?  Comment expliquer que Salah Abdeslam est arrêté le 14 novembre 2015 par la police par un contrôle et qu’ils le relâchent au bout de trente minutes car c’est la procédure avant d’avoir la confirmation que oui c‘est lui c’est bien lui qui a fait CA. Plusieurs personnalités doivent venir témoigner, Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur de l’époque et …François Hollande, un ancien président qui vient témoigner de son rôle de président entre autre à ce moment là.

L’arrivée au palais de justice est compliquée, il y a une effervescence énorme et beaucoup de sécurité,  les rues autour du palais sont bloquées, et les policiers ne savent pas par où je dois passer, pareil pour une partie civile, il y a un gros cafouillage, au bout d’une heure je rentre enfin, d’abord le contrôle à l’entrée, contrôle des sacs, identités, passer dans une machine comme à l’aéroport, si on a une bouteille d’eau ouverte il faut boire une gorgée devant les flics pour prouver que c’est pas dangereux, les bouteilles d’eau fermées passent sans problème, puis il faut trouver la salle qui m’est réservée (celle du public)

J’arrive dans la salle et je retrouve Jipé le vieux qui va voir tous les procès du monde et qui a exactement les mêmes fringues qu’un an plus tôt. Il est insupportable comme d’hab.

La salle de retransmission est petite il y a trois écrans minuscules, je compte on peut être 40 seulement, bien loin de l’auditorium du tribunal et ses petits fauteuil pupitres.


L’audience doit débuter à 12:30 petit à petit on voit les parties civiles arriver puis les avocats, bientôt une horde de robes noires empêche de voir si les accusés sont déjà là. J’arrive même à reconnaître certains avocats de dos.
Enfin à 13:15 la sonnerie retentit le procès commence, direct le président demande aux interprètes de venir jurer à la barre, ils sont 6 et ont tous des casques comme au mac do pour communiquer. Le président explique que : « tout de suite on va procéder à l’état civil des accusés »


13:25 Salah Abdeslam apparaît. Barbu, tout en noir. Cheveux mi long attachés le président l’invite à décliner son état civil : « Tout d’abord je tiens à témoigner qu’il n’y a pas de divinité à part Allah et Mohamed est son seul messager. Je m’appelle Salah Abdeslam je suis né le 15 septembre 1989 » Le président lui demande le nom de ses parents «  le nom de mes parents n’a rien à faire ici »
« C’est la procédure » explique le président qui lui demande sa profession [avant les attentats] « J’ai délaissé toute profession pour  être un combattant de l’état islamique » remous dans la salle, le président est obligé de dire : « s’il vous plaît! » puis, imperturbable « Bon moi j’avais intérimaire comme
profession »

Voilà c’est lui, Abdeslam a parlé, s’est présenté, a provoqué. Et il a l’air très en forme et combatif bien loin des articles larmoyants ou on le disait dépressif.     

Les autres se présentent :

Mohamed Abrini chemise blanche, sans profession, vient de Molenbeck en Belgique.

Mohammed Amri chemise bleue il regarde le sol il était accompagnateur social à Molenbeck.                                       
Yassine Atar chemise blanche du gel dans les cheveux il a l’air timide et « respectueux »  et un peu plus conscient de la Où il se trouve d’après moi et il s’exprime bien aussi,  il travaillait dans « un resto ».

Sofien Ayari a besoin d’un interprète mais :  « non non je parle le français c’est juste pour les trucs techniques » il vient de tunisie, il a un haut de sport il était étudiant en géométrie.

Mohamed Bakkali, il est belge, il est baraqué, crâne rasé, rien à dire sur lui.

 Ali El Haddad Asufi, il a un petit polo blanc, on dirait un vendeur à monsieur meuble.

 Adel Haddadi n’a pas besoin de l’interprète que lui propose le président, il a des lunettes, chemise blanche, il était cuisinier en Algérie.

 Farid Kharkhach, chemise vert d’eau, lunettes, il a l’ait charismatique, il travaillait dans un garage. Osama Krayem, physiquement c’est Hurley dans Lost, cheveux long et un peu gros lui il est suédois et donc a besoin d’une interprète et bien sûr y’a déjà des soucis on n’arrive pas à comprendre s’il est né en aout ou mars.  Osama Krayem d’après ce que j’ai compris aurait brûlé vif un pilote jordanien et aurait été heureux de ça.

Muhammad Usman est pakistanais et a un interprète, il a un tee shirt, une voix plutôt aigue mais on entend rien entre son micro et celui de l’interprète c’est un fiasco et assez honteux.

Enfin on passe aux accusés qui sont sous contrôle judiciaire c’est-à-dire libres :

Hamza Attou né en « nonante quatre » « Quoi ?» il fait le président  il est en polo et sweat.

Abdellah Chouaa ressemble à un avocat il est en costard et a des petites lunettes. Ali Oukaldi, il parle très vie, il a les yeux de dropppy  il est électricien à Bruxelles et il est marié. Voilà c’est eux.

Le président parle ensuite des accusés absents et veut prononcer un mini discours, il parle de « ce procès hors norme et historique » il rappelle les droits de la défense « la norme », il dit qu’il faut « garder le cap dans le respect du droit et des autres pour le respect de la justice »

« Les débats sont ouverts et on va procéder tout de suite à l’appel des parties civiles. »

Il prévient que ça va durer deux jours,  l’appel des parties civiles c’est lorsqu’un avocat va à la barre en disant « Bonjour je suis maitre untel et je représente telle personne » là ils sont 400 avocats à défiler, et y’a 2000 noms de parties civiles à lire, c’est très long mais contre toute attente un avocat général prend la parole, en fait il parle de la position du parquet pour la recevabilité de la constitution es parties civiles, il explique que y’a 4 associations, et une commune (Saint Denis) qui se sont /vont constituer partie civile, je comprends pas très bien où il veut en venir, en fait le parquet ne veut pas que certaines « personnes morales » soient partie civile, « ça pose une difficulté » comme on dit dans un procès,  et ça je le comprends car c’est l’avocate du Bataclan qui prend la parole pour répondre : « Est-ce que le bataclan a sa place dans ce procès ? » elle demande du temps pour préparer un débat contradictoire avec le ministère public  qui ne veut pas que le Bataclan (la salle) soit partie civile, et puis elle dit « Au procès de janvier, Charlie Hebdo [ journal pas l’équipe] était partie civile ça a pas été remis en cause ! »

Et les avocat défilent à la barre pour se présenter c’est par ordre alphabétique, il est 14h10 et ça va être très long heureusement à un moment je vois Me Safya Akorri (ma best) cette fois-ci en avocate partie civile, lorsqu’elle a fini de se présenter elle fait coucou à Christian Saint-Palais encore avocat défense cette fois-ci, au bout d’1h15 on est toujours à la lettre B de l’alphabet le président décrète 5 minutes de pause mais demande à tout le monde de rester dans la salle, Jipé sort sa banane il est 15h15 et puis au retour c’est Me Chemla qui représente plus de 100 parties civiles et il les cite et moi j’ai le temps de compter les carrés au plafond (18) et les rosaces sur les carrés (120 en largeur, 125 en longueur), 16h arrive on est à la lettre C, c’est très long et demain c’est pareil je pars je reviens vendredi pour la lecture des faits, après c’est les enquêtes.

M Écrit par :

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