10 minutes/10 ans





Les bancs sur lesquels nous sommes assis sont raides, durs, j’ai mal au dos en une semaine comme j’ai eu mal au dos au tribunal en deux mois de procès, je suis persuadée que les accusés ne voulaient pas tuer ça se voit sur les vidéos qu’ils attaquent « sans raison » mais je ne suis pas celle à convaincre, c’est les personnes derrière le président qui sont importantes. Ils vont juger l’erreur des accusés, la plus grosse de leur vie et c’est les assises et c’est 30 ans de taule dans  la gueule,  tu vois pas ton gosse à la kermesse, tu dis pas adieu à ton père mourant, tu te prépares pas un bon petit plat, tu pars pas en vacance, tu es dans 9m2 enfermé avec d’autres comme toi ou pire,  et tu as la télé et des clopes parfois. Pour une soirée, un malentendu, un casque …tous le disent sauf Merlin ils doivent être condamnés je les sens  sincères sauf Merlin qui n’a pas l’air de réaliser la gravité de ses actes,  ils ont fait quelque chose de très grave et ils doivent être  punis pour ça mais quelle difficulté entre donner une peine à la hauteur des conséquences pour les victimes touchées à jamais et une peine juste pour les accusés, la justice est là pour ça sinon on met tout le monde au stade de France et on fusille. Le procureur va tenir compte de différentes choses, Lounes a mis la victime en PLS et a téléphoné à la police, Mothir n’avait jamais eu affaire à la justice, Macela est en dépression depuis la soirée  bien sûr mais ils vont tous être condamnés.


J’arrive, je suis seule, un accusé arrive aussi il me parle, il dit : « Je peux savoir ce que vous faites? » je lui explique il me demande à lire le procès, mes écrits, on échange nos mails il me parle du fait qu’il a été à côté de Salah Abdelsslam au tribunal « quand son nom a été dit les petits jeunes ont arrêté de chahuter plus un bruit,  personne ne voulait croiser son regard » il me dit aussi avoir vu Monique Olivier « qui marche très lentement du coup ça a pris des heures pour qu’elle traverse le couloir, les flics ils ont dit putain c’est la femme de Fourniret » je lui parle du tribunal plus confortable, il est d’accord  mais me dit « quitte a être jugé autant l’être ici c’est beau » il me montre la bibliothèque des avocats je n’y ai pas accès lui il s’est entretenu là-bas avec son conseil c’est magnifique, il dit :  « on va tous manger on a été 6 connards on va aller au gnouf » on parle bien, il est intelligent c’est fluide, il s’intéresse à mes procès je lui en parle un peu je lui parle de Fillon, des attentats, on parle de l’avocat défense qui est venu me voir pendant ce procès « il est sympa » oui il est sympa. Il me demande  ce que j’ai pensé de son audition, je lui parle de celle de Merlin qui a l’air de pas réaliser, il me dit que Merlin ne sait pas trop s’exprimer, tous les deux on convient que son audition est ratée, on parle du fait que son avocat ne l’a pourtant pas lâché des yeux, « il a tout fait »,  il s’inquiète de savoir si je « transmets une émotion dans mes écrits » je lui dis que oui, du moins j’essaie, il me dit qu’ici le monde du procès « c’est une société dans la société et ça on s’en rend compte que quand on est confronté à ça » il me raconte sa garde à vue, sa rencontre avec la juge d’instruction, on se dit que le président a l’air sympa, et puis un autre accusé arrive, ils se font la bise et vont prendre un café, « à tout à l’heure » il me dit. Il risque 30 ans.

Je rentre dans la salle, c’est l’heure du réquisitoire mais il manque deux accusés, « j’espère qu’ils vont venir » dit le procureur, ils sont en retard de 20 minutes. Le procureur fulmine. Le dernier accusé arrive il a 45 minutes de retard le président lui dit que c’était pas « le jour à arriver en retard », le procureur commence : « Vous prendrez votre décision, c’est le jour le plus important de ce procès, cette affaire comme les autres qu’on voit est toujours dramatique, ce sont des tranches de vies, des scènes de vie, il y a un partage d’émotion c’est humain et parfois nous éprouvons de l’empathie pour les accusés c’est ce qui rend la justice humaine. Parmi les témoignages celui de Eulalie la grand-mère [hier il a dit en loucedé à la partie civile :  « La grand-mère elle était SUPER! »], une sagesse africaine où la famille tient encore une place importante. J’ai un peu de mal avec le fait que je représente l’accusation ici.  Je représente la loi, l’intérêt général, la société et parfois l’accusation. Mon réquisitoire sera en 4 parties, les faits, le droit, les responsabilités individuelles, et les peines. On a attendu une vérité vraie on aura surtout une vérité judiciaire nous n’aurons pas d’explication, les accusés ont présenté des excuses, des regrets sincères sans doute mais un peu tard » il revient sur les faits et parle de la soirée « shoes addict, bon pourquoi pas hein une soirée conviviale où on partage mais quand j’entends qu’on boit 6 whisky ou une bouteille à 2 mais mes pauvres qu’avez vous fait ?? Qu’avez vous donc dans la tête ? La vie bascule ! Un accusé porte un tee shirt champion, quel champion il y avait ce soir là dites le moi ! » il mime les coups de casque en prenant de l’élan et je m’absente 10 minutes pour aller aux toilettes à mon retour il dit la phrase : « Et le sang coule le sang de Nicolas coule sur le sol et on remet des coups et après on vient me dire que y’a pas d’intention d’homicide ? Pardonnez moi mais c’est une horde de sauvages ! Quand je lis le témoin qui dit que Nicolas est en train de mourir sous leur yeux ça me fait frémir ! Et on en remet une couche y’a même pas de réflexe d’être humain qui fait arrêter, oui vous êtes des êtres humains mais des êtres humains un peu particuliers ce soir là ! Quelle lâcheté ! Croyez vous que le mot sauvage soit exagéré ? Je ne le crois pas, j’assume ! On parle d’alcool, vous supprimez l’alcool bah vous avez 90% de délinquance en moins! L’alcool c’est l’élément le plus courant dans la violence ! Je suis un père la vertu  peut être même un père fouettard mais je ne comprends pas qu’on boive autant, l’alcool vous le consommez volontairement, ils sont responsables ! Je peux pas m’en empêcher je le redis c’est PAS une bagarre ! »

Il a dû le dire 17 fois pendant le procès.


Il continue : « Je reviens sur la grand-mère Eulalie comme une boucle on entend à un moment Kouao dire : C ’est pour ta grand mère là pute!  en frappant, ça ressort ! On l’entend [moi je n’avais rien entendu de tel jusque la] Bon vous l’avez vue la grand mère ! Ta grand mère la pute ! Pour moi c’est un esprit de rage ! » Il parle du droit, de l’intention, les accusés encaissent sans broncher ni montrer quoi que ce soit, le procureur explique que y’a pas besoin que le meurtrier ait réfléchi à son plan, il suffit des quelques secondes avant le geste, c’est la nature des faits, pas la préméditation sinon c’est un assassinat. Il démontre ça de manière convaincante, les jurés prennent des notes, il explique quelque chose, ça serait bizarre de condamner Kouao pour tentative de meurtre et pas les autres accusés pour le procureur « la faute est commune ils participent tous à l’acte » donc il demande que tous soient condamnées pour tentative de meurtre, sauf un. Et il passe aux réquisitions :


Pour Lounes « je ne veux pas l’envoyer en prison ce n’est pas juste qu’il y aille » il demande un an avec sursis, pour Mothir « j’ai beaucoup réfléchi sur Monsieur Mothir, il n’a pas fait un seul jour de détention je crois en l’homme, il a une vie de famille et est utile à la société je suis embêté mais j’ai une solution, vous avez un rôle de juré, d’équité  je vous demande 5 ans de prison 3 ans avec sursis, 2 ans ferme mais avec un aménagement de peine compte tenu des éléments, qu’il n’aille pas en prison, ça ne serait pas juste. » Il parle de Hervé qui a eu 18 condamnations dont 6 pour violence, il demande 6 ans de prison « ce soir il va en prison » il réclame 8 ans pour Macela, Merlin dont il n’a pas vu de regret obtient 10 ans le procureur dit tenir compte des « éléments collatéraux c’est à dire ses 3 enfants » , pour Kouao c’est 12 années demandées « le bas de la fourchette »


Le réquisitoire est fini il y a une pause de 10 minutes, c’est l’avocat de Lounes et Macela qui va plaider juste après, il est secrétaire de la conférence donc très bon. C’est un avocat toujours en mouvement pendant les auditions, et curieux, il regarde tout le monde dans la salle. Et regarde droit dans les yeux. Il commence : « Je ne suis pas ici pour la vengeance, je suis ici pour la démocratie, le droit. Je suis partagé, mitigé, nous sommes ici au palais de justice endroit où j’ai prêté serment, ou j’ai été élu à la conférence et vous avez un rôle [les jurés] je vous envie un peu car peut-être vous allez disparaître [il parle d’une réforme de la justice] la justice du peuple par le peuple pour le peuple n’existera plus et moi je pense que nous n’aurions pas dû être ici aux assises, d’ailleurs c’est pas une salle d’assise ici, le cérémonial n’est pas respecté, vous même vous êtes en retrait, déjà ça annonce la disparition, nous ne sommes pas dans une affaire criminelle. Ici je suis dans le ventre de ma mère. » il dit qu’il reviendra sur les réquisitions du procureur dont il ne partage pas le point de vue, il parle des comparutions immédiates ou l’alcool est très présent, il récite l’article 304 du code pénal :  « l’un des plus beaux textes ..: Vous jurez et promettez d’examiner avec l’attention la plus scrupuleuse les charges qui seront portées contre lez accusés  de ne trahir ni les intérêts de l’accusé, ni ceux de la société qui l’accuse, ni ceux de la victime ; de ne communiquer avec personne jusqu’après votre déclaration ; de n’écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l’affection ; de vous rappeler que l’accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ; de vous décider d’après les charges et les moyens de défense, suivant votre conscience et votre intime conviction, avec l’impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme probe et libre, et de conserver le secret des délibérations, même après la cessation de vos fonctions. Ce texte doit irriguer votre pensée. J’interviens pour deux frères, l’ironie du destin de l’autre côté il y a aussi 2 frères, 2 frères dont l’un relève de la correctionnelle Lounes et l’autre la criminelle Macela » il balaie  l’accusation d’homophobie et je m’arrête d’écrire pour l’écouter car c’est un plaisir.



Il parle de l’article 221 1 du code pénal qui définit le meurtre « un texte fondamental » et il explique que c’est pas une tentative de meurtre, « on ne peut pas dire que c’est un groupe comme dit le procureur, vous ne pouvez pas juger sur ce qui aurait pu arriver potentiellement et fort heureusement y’a pas mort d’homme ! Je dis pas que mes clients méritent un bisou sur le front ou une médaille, c’est pas ce que je vous dis ! Je vous dis juste que c’est pas une tentative de meurtre ! C’est une affaire sordide comme il peut se passer à bastille, dans le 19ème , rue de la soif, c’est une banalité affligeante » et il revient sur les faits, parle de la météo ce soir là ( « 32 degrés j’ai vérifié, la vie avant, y’avait pas de masque, y’avait les soirées ») il parle de sa mère ( « j’aime bien parler de ma mère elle m’a beaucoup donné ») menace de retirer sa robe d’avocat, parle même du juste prix ( il doit avoir mon âge) il dit : « C’est pas possible que celui là [il désigne Kouao]entraine les autres ! » il plaide sans note, respect, je l’écoute beaucoup, je l’écris pas trop. « On ne peut pas avoir de doutes ! Le droit français c’est l’intention, c’est une hérésie juridique du prendre l’acte d’un seul pour le groupe! » il demande l’acquittement pour tentative de meurtre pour Macela, « pas un cadeau, pas un affront, c’est l’application du droit ! Ce sont des violences volontaires ! » il parle de Macela, la prison, l’avocat raconte son aversion pour la prison où il y a les rats les corbeaux les cafards « la prison du comte de Monté Cristo  à 12 km de paris » il dit qu’en prison il a vu des « haines se créer là-bas, envoyer Macela en prison serait absurde » il parle de la Kabylie, du papa de Macela présent dans la salle « 8 ans c’est trop ! C’est la vengeance  ! Moi je ne crois pas à la horde sauvage, ni aux animaux je crois pas aux monstres »



Vient la plaidoirie pour Lounes « ça sera bref » il rappelle que Lounes a téléphoné à la police il nous dit que le verdict sera rendu vers 1 h du matin (…)  l’avocat met fin à mes rêves d’avoir un loft à St Ouen , il parle de st ouen « ville ravagée, des meurtres ».

Il termine : «  Je vous le confie »

Au retour de pause c’est l’avocate de Mothir « personnage  atypique » de prendre la parole, l’avocate parle des vidéos « on le voit tirer la manche de ses amis pour rentrer, quitter les lieux » elle parle de la plaidoirie de son confrère juste avant qui a bien expliqué la différence entre tentative de meurtre et violence volontaire, elle dit que Mothir incarne  « le nivellement par le haut » elle  demande la re qualification  des faits aussi pour une raison très simple: le procureur  a demandé que Mothir ne fasse pas de prison sauf que s’il est condamné ce soir pour tentative de meurtre il ne remplit pas les conditions de rester en liberté, du coup il ira en prison le temps d’aménager  sa peine « c’est  inévitable » dit l’avocate, devant moi il y a la compagne de Mothir elle pleure et renifle quand la possibilité d’une incarcération ce soir est  évoquée. L’avocate termine en demandant  la possibilité pour Mothir de continuer à travailler dans son domaine où un casier judiciaire vierge est demandé. c’est l’avocat de Hervé qui prend la parole moi je sors pour m’aérer.



Dehors la sœur d’un accusé attend, on lui propose de rentrer dans la salle oh ben non elle a pas envie ( la flemme) les policiers insistent quand même bon ben d’accord. A l’intérieur de la salle un de mes amis est présent il m’envoie un sms « tel avocat c’est une catastrophe » j’ai pas perdu grand chose je voulais entendre l’avocat de la conférence c’était  le plus important.  C’est la pause et le retour de l’avocat que j’ai aimé, je lui dis que sa plaidoirie était très bien, il me dit merci et « c’est pas une tentative de meurtre » je ne peux pas rentrer dans la salle, la famille est prioritaire alors j’attends avec mon ami. Les plaidoiries sont finies. Il est pas loin de 18 h, tous les accusés même les libres sont placés dans une salle sous la surveillance des policiers en attendant le verdict, j’ai très longtemps à attendre et mon ami est parti. Dehors dans la cour les copains des accusés sont là, ils comprennent pas les réquisitions qu’ils trouvent trop dures.
Le papa de kouao vient me voir : « je n’en veux pas à votre mari » je lui dis que je ne suis ni la femme d’une victime ni d’un accusé « ah mince »  et il refait le procès, la solidarité entre accusés ne résiste pas : il en veut aux plus vieux ( Lounes, Macela) qui auraient poussé les plus jeunes ( dont son fils) … « et puis tout ça c’est une affaire de femme hein au début » ben voyons. Le papa excuse son fils ( qui a donné les coups de casque) « jamais il aurait fait ça sans raison » le papa a vu les vidéos… mais il n’accepte toujours pas la culpabilité de son fils. « C’est des vieux qui ont appelé des petits ! Moi je sais que mon fils il a pas l’intention de tuer mais pas non plus l’intention de taper ! » son fils qui met des coups de casque. Je passe 3 h avec eux à refaire le procès ils ont quand même la haine, ils parlent de choses qui n’ont pas été révélées je leur dis qu’aux assises on dit la vérité et on sauve sa peau car en face c’est 30 ans, puis on mange des madeleines alors ça roule, enfin on évoque Laurent Gbagbo et pourquoi pas aller jusqu’au tribunal international ? La maman de Kouao me dit qu’elle a arrêté de travailler et 3 fois par semaine elle va à la prison voir son fils, faire son linge « c’est beau hein » elle me dit, et elle va écrire un livre « ma vie de mère de prisonnier » on rigole tous, eux croient que Kouao va prendre 5 ans je leur dis de s’attendre plutôt à 10, il est 22 h le verdict n’est toujours pas tombé je reste avec eux, on mange dès snikers et Nico le copain de Kouao me paye des clopes « avec plaisir », la famille veut même me trouver un nouveau logement et la sœur de l’accusé me cause de cellulite « t’es concernée j’ai l’impression », puis elle se met sur son téléphone pour jouer à un genre de Candy Crush saga, le procès, son frère et bien elle a appris réellement l’histoire aujourd’hui…le père de Kouao me dit que bientôt je vais croire en Dieu. Et puis on est en face des snack et machine à café, on cause et le frère des accusés vient voir le papa de Kouao qui ne veut pas parler, le frère s’en va et le papa me dit « vous savez ils vont me donner une somme d’argent pour compenser la peine de mon fils » je dis « MAIS NON ARRÊTEZ C’EST DINGUE » le papa et Nico la nicotine me disent « bah si y’aura compensation de toutes façons » et le papa repart sur Dieu, il me montre du doigt « Elle elle croit pas en Dieu heyyy je t’accuse pas tu as le droit mais un jour il va t’appeler » je dis « Mince ça se trouve je répondrai pas je réponds jamais quand on m’appelle » le papa : « Lui tu lui répondras » j’en ferai une chronique oui.
A 23h15 on nous dit que le verdict sera rendu d’ici 30 minutes, il est très tard lorsque nous rentrons dans la salle il n’y a que les familles des accusés,  et là jeune élève magistrat et moi même qui avons attendu. Le père de Kouao fait son signe de croix. Le président prend la parole et avant de dire les peines il explique que Kouao est le seul condamné pour tentative de meurtre. Sa mère fond en larme, elle renifle fort en vrai elle me fait de la peine je viens de passer plus de 5 h avec elle. Les accusés reçoivent leur peine : Lounes est condamné à 1 an, Mothir 4 ans, Hervé 4 ans, Macela 6 ans, Merlin 8 ans, Kouao 10 ans. D’après ce que me dit la jeune fille qui travaille au palais « comme y’a pas de mandat de dépôt seuls Merlin et Kouao restent en prison » Le président dit à Mothir : « On espère ne plus jamais vous revoir » et l’audience est suspendue. Les parents de Kouao tentent de parler à leur fils mais « on ne parle pas avec les détenus » je les retrouve devant le 6 boulevard du Palais à griller une clope avec Nico, les parents de Kouao et la sœur me disent  : « vous avez eu raison pour le verdict » la maman veut faire appel, le papa ne veut pas, la maman a pris le numéro du super avocat, la sœur joue sur son tel,  je rentre chez moi en taxi, 00h35 la police est devant l’immeuble ils peuvent m’arrêter je casse le couvre feu et je n’ai pas fait d’attestation, pas grave j’ai le numéro de téléphone du meilleur avocat.

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