Un bar à Bolivar, deux hommes mais un surtout, il parle très fort et je n’entends que lui, la petite cinquantaine c’est le même genre que Fabien Onteniente, pas l’aristocratie française, il a acheté des New Balance « 70 balles en solde » et il a pas attendu la deuxième démarque, il parle à son copain c’est la fin du déjeuner, il attend Alexis « Bon il arrive Alexis » il demande à la petite serveuse « 2 cafés et 2 digo, ça fera venir Alexis », au moment où les cafés sont servis, Alexis téléphone, à priori il vient pas car l’homme aux New Balance est déçu au tel, il lui demande : « Tu le regardes où le match ce soir ?…Ah chez Coralie bah d’accord écoute bah ouais » il raccroche et explique à son ami qu’Alexis ne viendra pas ni ce midi ni ce soir « il a une nouvelle nana, Christelle, une connasse je te dis que ça » quand il « dit que ça »’ il passe sa langue sur ses dents pour retirer de la bouffe. L’homme aux New Balance dirige des chantiers, il appelle « Ali, un ouvrier » et lui donne des ordres au téléphone, demain ils se retrouvent à gare d’Austerlitz et « tranquille » vont après à République, l’homme du chantier dit à son ami qu’en raison du nombre de nationalité sur ses chantier il a même appris à parler « Wolof, tu le crois attends écoute » et il parle ( ?) en Wolof. Puis il parle de ses ouvriers Russes ses « préférés » et il va nous « dire pourquoi » : « Moi mon gars ça fait 20 ans jle dis, 20 ans qu’en France il nous faut Poutine un gros ruskof là mmm ouep ! Les gars de mon chantier les ruskof putain des bêtes je te jure ! Ah ça ils savent pas sourire mais les gars c’est des MA-CHINES, ils sont malades ils font quoi ? Bah ils prennent ça » et il soulève son digestif. L’homme aux New Balance change de sujet car il a vu une belle femme dans la rue et il veut parler des femmes, il dit à son copain : « Oulha mate la souris »[ ndlr : femme ], l’homme aux New balance est l’homme parfait : « Alex, Iris, Marie, Aicha bah tu sais quoi ? J’ai été à TOUTES leur homme de leur vie, à chaque femme ouais chais pas comment je me démerde mais vraiment » il explique qu’à chaque histoire d’amour « c’est le même schéma, les femmes sont dingues de moi » depuis peu il a « Monica » dans sa vie, et il veut agir différemment, l’amour des femmes c’est trop lourd à porter alors « Avec Monica c’est chacun son appart, c’est bon quoi, chacun sa vie, chacun sa merde » mais il admet : « jsuis quand même dieu pour elle » et ce qu’il trouve « marrant » c’est ça : « Même quand je suis une merde avec elles je suis super c’est marrant hein ? », il évoque un de ses copains (qui a une boutique de luminaire dans le VIème) « Lui c’est simple avec sa femme il me dit c’est chacun sa chambre et ils se retrouvent pour diner et ça marche » ça marche tellement que l’homme aux New Balance explique que son ami directeur de boutique « arrive à faire l’amour 1h tous les jours le soir et après hop chacun dans son lit » du coup il a bien envie de continuer ce schéma là avec Monica et puis Monica « cqu’est bien c’est qu’elle fait mon lit, elle vient chez moi elle fait le lit » Monica est la femme parfaite, son acteur préféré « bah c’est GERARD LANVIN C’EST PAS UN SIGNE CA, tu savais que Lanvin il a une moumoute ? Ah bah si mon gars LANVIN IL A UNE MOUMOUTEUH et toutes les meufs sont dingues de lui, Monica Tara, Capucine, toutes hein ! » Gérard Lanvin, notre homme aux New Balance l’adore aussi, le rôle qu’il préfère ? « Quand il est sur un cheval blanc là y’a coluche aussi il joue un prince mais si il a les cheveux longs » [ « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » de Coluche 1977] Il montre une photo de lui et Gérard Lanvin rencontré par hasard « Tiens regarde tu vois bien qu’il a une moumoute attends tu vois pas mais c’est flagrant en fait ! » puis il lui montre Monica en photo « tu vas voir comme elle est belle » et je suis obligée de m’arrêter car un homme à côté de moi ultra con qui a commandé un allongé exige des excuses de la part de la serveuse « En fait MADEMOISELLE je vous ai entendu dire le mec il veut un allongé on entend tout en terrasse quand vous êtes dedans alors voilà est ce que vous trouvez que c’est une façon de parler des clients ? Moi je pars hein » il a 30/32 ans, son macbook avec lui, une casquette comme le prince Charles j’en déduis que c’est un connard et me retourne vers le mec de Monica qui continue sur les femmes, ce qu’il aime chez elles c’est « Un gros cul quand même, les femmes qui ont un siège large [ il mime le geste d’un séant de 1m45 à peu près ] bah ça ça date de quand on était des chasseurs cueilleurs c’est bien un gros cul pour nous accueillir [ ?] » mais bon il aime aussi : « Les gros seins ouais moi j’aime, allez tu vois les quelques années qu’il me reste et bah moi jveux des gros seins mais attention hein ! Le cérébral c’est important aussi » et des intellectuelles à gros cul il en a eu aussi. « Mon ex bon ben tu vois c’est le 3ième plus gros cul de Paris mais elle avait aussi un gros cerveau » mais y’a pas de classement pour ce dernier. « Elle a fait hypokhâgne, HEC, moi j’étais jaloux hein bon elle parle très bien anglais MAIS elle se débrouille aussi très bien en espagnol quoi bah voilà ça ça te pose une femme » comme toutes celles qui ont eu deux langues vivantes au collège et lycée. Il a adoré sortir avec un gros cul cérébral car c’était comme sortir avec une application : « T’avais pas besoin du truc de traduction avec elle, elle faisait elle-même la traduction des zaïphauneuh » puis il enchaîne, il parle d’un 90 qu’il vient de récuperer « Un 90 ça va ça passe bien », ça peut être d’une femme né en 1990, une qui fait 90 de tour de poitrine, ou une avec un fessier de 90 cm en fait il parle d’une planche, retour au chantier avec un deuxième digestif.
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