Mercredi 7 octobre 2020. 18ème audience.
Amar Ramdani né le 12 mai 1981, ses avocats sont Me Daphné Pugliesi et Me Christian Saint-Palais. Son casier judiciaire porte trace de sept condamnations.
Hier, Aminata l’ex-compagne de Christophe Raumel a déclaré devant la cour avoir subi des pressions de la part de son ex-compagnon. En conséquent les avocats généraux ont fait un signalement au parquet et l’ouverture d’une enquête. Il risque son contrôle judiciaire. Il vient à la barre pour nier ce qu’Aminata a dit la veille.
Les avocats partie civile ont une requête, ils souhaitent faire venir à la barre Mohamed Sifaoui, « un sachant et un aidant », pour expliquer l’islamisme. Les avocats de la défense sont outrés, la partie civile a eu quatre semaines pour faire venir les témoins qu’elle souhaitait, nous en sommes aux accusés, c’est trop tard. C’est aussi mon avis. Le Président rendra sa décision plus tard.
Aujourd’hui, c’est l’audition d’Amar Ramdani sur deux jours car il y a beaucoup à dire. Il est accusé d’avoir fourni de l’aide logistique à Coulibaly, de l’argent et d’avoir eu des contacts avec lui au moment des attentats, il a eu sept auditions en garde à vue et sept chez le juge d’instruction. Amar Ramdani est celui qui m’intrigue le plus. Il se lève. Amar Ramdani il est beau, il est drôle et il est intelligent, il est différent des autres, peut-être que s’il n’avait pas été dans ce box je n’aurais pas autant suivi. Le Président lui demande s’il a quelque chose à déclarer, l’accusé répond que non et l’audition commence. Il a connu Coulibaly en prison, ils travaillaient à la buanderie, ils sont devenus amis. Amar Ramdani était en prison de 2010 à 2013. Coulibaly sort en 2014. Coulibaly était sympa, serviable et passif en prison d’après Amar Ramdani : « Je dirais qu’il était intelligent. Il avait la haine contre la prison. De tuer quelqu’un dans le dos comme il a fait, ça ne lui ressemble pas. » Coulibaly n’a jamais eu de propos contre la France ou les juifs. « En prison on ne parlait pas de ça, il se cachait pas d’être musulman mais c’était positif, il avait pas de discours. » On rappelle que Coulibaly est emprisonné à ce moment-là pour des faits de terrorisme. Amar Ramdani rappelle même que Coulibaly a eu une lettre de la prison vantant son comportement. « Moi je sais pas, il m’avait dit juste un truc c’est que sa femme elle portait le voile. Après il était habillé en Dolce & Gabbana le mec, il prenait soin de lui. » Amar Ramdani explique qu’un jour il s’est cassé la cheville en prison et Coulibaly l’aidait et lui faisait à manger. Il parle aussi de « l’oseille » que Coulibaly avait, beaucoup apparemment. A côté Ali Polat crie : « 150 000 euros ! » « Quand j’ai appris l’Hypercacher j’étais dans les vapes, c’était un coup de bâton, j’y croyais pas. Ça fait six ans et j’ai toujours du mal à assimiler. » Amar Ramdani a vu Coulibaly le 5 et le 6 janvier 2015, entre autres pour rendre 200 euros. « Je lui ai ramené le 6 au soir, il était tactile alors que d’habitude non, je pense qu’il me disait au revoir. » Le Président : « Oui, d’ailleurs vous avez menti sur cette histoire de 200 euros, on y reviendra mais il y a Saïd Makhlouf dans ça. » Amar Ramdani explique qu’il était méfiant en garde à vue. Il a été arrêté le 23 janvier 2015 mais pour une histoire de drogue en Espagne où il a été victime d’une usurpation d’identité et il a été interrogé sur Coulibaly en mars 2015. Là-bas il apprend qu’il est fiché S, il lève les mains jusqu’à sa tête : « Qu’est-ce que ça veut dire, je comprends rien et j’ai pas envie de sortir le nom de Makhlouf c’est une affaire de térro ! » Amar Ramdani explique qu’il faisait des escroqueries de voiture. Coulibaly aussi mais pas ensemble. Un jour, Amar Ramdani a suivi Coulibaly qui devait rencontrer quelqu’un pour ça et qui payait en cash, il était intéressé « Mon côté commercial a pris le dessus. » Le Président évoque Emmanuelle. Elle sera entendue cet après-midi mais il veut la version de Ramdani. Amar Ramdani raconte une rencontre banale, elle était gendarme et vivait au fort de Rosny, il allait la voir « ça faisait bizarre », il rit en disant ça. Emmanuelle a été radiée de la gendarmerie, elle a fait des actes illégaux. Le 9 janvier 2015 Amar Ramdani lui dit qu’il connaît Coulibaly. Le 10 janvier 2015 le lendemain de l’Hypercacher il lui demande s’il doit se présenter à la police ; elle lui pose quelques questions et estime que non, ce n’est pas la peine. Le Président demande : « Elle savait aussi que vous aviez trente et une lignes de téléphone ? Deux téléphones ? » Amar Ramdani explique qu’il avait un téléphone pour « les gens normaux, les honnêtes citoyens, et un autre pour le bizness, les gens qui peuvent apporter des problèmes ». Il a jeté son téléphone ce jour-là : « J’étais en panique, le téléphone il coutait quinze euros je m’en foutais, je pense que tous les contacts de Coulibaly ont jeté leur téléphone, je le regrette… » Le Président explique qu’Amar Ramdani fait des escroqueries partout en France, Reims, Le Mans, « et aussi dans le Nord, à Lille, et vous aimez pas qu’on vous parle du nord… » Amar Ramdani : « Je vois que les Kouachi ils viennent de Reims alors je flippe. Lille c’était pour du trafic de stup et des putes. » Le Président : « Non, Reims vous en parlez, Lille y’a’ pas de Kouachi, pourquoi vous n’en parlez pas ? Vous dites que c’est pour un voyage alors que y’a cinq déplacements, vous dites que Makhlouf va voir des prostituées alors que bon y’en a à Paris. » Saïd Makhlouf faisait un trafic de stup avec Mohamed Farès. Ils se sont connus à Lille. Lille c’est aussi l’endroit où vit Claude Hermant, le revendeur d’armes. Amar Ramdani : « C’est entendable pour vous mais moi je voulais pas impliquer des gens, c’est ma nature, c’était à eux d’en parler, ça aurait été mieux de dire la vérité mais je suis pas une balance. » « Oui mais du coup vous êtes sur la défensive et la juge d’instruction ça l’intrigue, d’ailleurs vous lui dites Vous êtes sérieuse là ? » Amar Ramdani « Oui, on avait une relation elle et moi, atypique. » Il rigole. « En fait je vais vous dire comment ça se passe. Moi je vois la JI [juge d’instruction] et elle me dit Monsieur Ramdani je sais que vous êtes pas un terroriste, vous avez aidé un ami sans savoir. Bon c’est le moment où Christophe Raumel on apprend qu’il va sortir de prison, c’était le feu en prison et moi j’ai cru qu’elle allait m’annoncer ma libération, c’est pour ça que je lui parle comme ça. » Bien qu’il ait eu une interdiction de quitter le territoire, Amar Ramdani se rend deux fois en Algérie, une fois avec Emmanuelle, une fois pour le décès de sa grand-mère. En garde à vue on lui dit que si des armes sont passées des mains de Mohamed Farès à Coulibaly il a pu jouer un rôle d’intermédiaire. Amar Ramdani persiste : « Non j’allais à Lille pour accompagner Makhlouf. » Le Président : « Saïd Makhlouf a besoin que vous l’accompagniez pour aller voir des prostituées, enfin c’est quand même éminemment personnel. » En fait aller voir les prostituées était secondaire, la raison principale c’est le trafic de stup. Amar Ramdani n’a jamais été dans des affaires de drogue et Ramdani en garde à vue ne parle pas du trafic de stup, il ne veut pas balancer. Il explique qu’il aime bien faire de la route et dit à la juge d’instruction : « Chacun son kiff, moi j’aime faire de la route, vous vous aimez torturer des gens. » Le Président : « Alors je suis d’accord on ne va pas vous condamner sur des supputations, le bénéfice du doute joue pour vous, c’est votre système de défense. Parlons des 200 euros que vous donnez à Coulibaly. » Le 6 janvier 2015 donc, Amar Ramdani doit 200 euros à Coulibaly. Il n’a pas l’argent sur lui, ils vont chez Makhlouf qui n’est pas là mais Amar Ramdani a les clefs mais y’a pas d’argent chez Makhlouf. « Et alors, dit le Président, voyez pourquoi il faut dire la vérité c’est que c’est à cette occasion que Coulibaly allongé sur le canapé de Makhouf fait un transfert d’ADN sur son taser et là on comprend pourquoi y’a l’ADN. » L’ADN de Makhlouf est sur la lanière du taser retrouvé à l’Hypercacher mais Makhlouf et Coulibaly ne se connaissaient pas, ça a été une vraie question lors de l’instruction. Amar Ramdani : « J’ai eu des mauvais réflexes, ça a eu l’effet inverse. » « Oui d’ailleurs quand on vous parle de cet ADN vous dites à la juge d’instruction que c’est une belle mytho. » « Oui je n’y crois pas, ça me semblait DINGUE, je crois même que les flics mentent mais on est en France, on a les meilleurs policiers du monde et mon avocat m’a dit que c’était vrai. » L’assesseur prend le relais et lui demande s’il a vu des signes de radicalisation chez Coulibaly, il répond que non. « Je lui ai raconté ma vie, l’Algérie, la décennie noire avec le GIA, j’aurais jamais toléré des faits de terrorisme. Les terroristes ils ont des problèmes psy, c’est des trisomiques, sans manquer de respect aux trisomiques. »
Les parties civiles arrivent, une avocate commence : « Je ne compte pas vous piéger… » Amar Ramdani rigole, l’avocate poursuit : « Voyez-vous, vous êtes Monsieur Ramdani, intelligent et très précis et je suis troublée… Attendez, vous souriez ? Ça vous fait rire une partie civile ? » « Non c’est comment vous le dites, je vous trouble Maître ? » Elle dit que rien ne peut attester le passage chez Makhlouf le 6 janvier 2015. Amar Ramdani répond que si, le téléphone. L’avocate lui demande pourquoi il n’a pas informé Makhlouf de son passage chez lui : « Pas envie de le stresser, je voulais lui dire et puis je l’ai eu au tel il était méga en panique. » Une autre avocate : « Vous dites de Coulibaly qu’il est votre frère , alors moi j’aimerais comprendre quelque chose, Monsieur Ramdani, vous appelez Coulibaly le 5 et 6 janvier 2015 et alors que les attentats commencent vous ne l’appelez ni le 7, 8, 9, même pas pour dire : T’as vu copain ce qu’il se passe là en France ? » « Alors déjà, copains on parle pas comme ça. Je téléphone pas tous les jours à Coulibaly. » Une autre avocate l’interroge sur les virées dans le Nord pour « les putes » où Amar Ramdani reste dans la voiture pendant que Makhlouf voit des prostituées, elle lui demande s’il n’est pas dérangé d’attendre si longtemps ? Amar Ramdani crâneur: « Hey mais vous croyez que ça dure trois heures ou quoi ? Ça dure dix minutes, c’est un petit cochon il a fait ce qu’il voulait. » La salle est morte de rire, Saïd Makhlouf aussi à côté. Une avocate l’interroge sur sa foi : « Monsieur Ramdani, vous êtes musulman… » Amar Ramdani l’interrompt : « Vous aussi, non ? » Et l’avocate qui crie arrive, très calme pour une fois, elle l’interroge sur des connaissances communes avec Coulibaly. Elle parle de l’intelligence de Ramdani : « Je vous retourne le compliment, Madame. » Elle lui rappelle que, certes, il a en horreur le terrorisme mais il est ami avec Coulibaly condamné pour ça : « Je catalogue pas les gens. » L’avocate de la famille de Clarissa Jean-Philippe prend le micro, hier aussi elle n’était pas vraiment pertinente : « Vous dites que vous avez été dans les vapes d’apprendre le meurtre de Clarissa Jean-Phillipe, ça veut dire que vous êtes choqué, ça veut dire quoi ? » « Ben, ce que vous venez de dire. » « Bien sûr, c’est ça… Vous êtes très intelligent, Monsieur Ramdani… » « Arrêtez la flatterie, je vais finir par y croire. » Une avocate le complimente sur son choix de mots, son aisance verbale. Ramdani : « J’ai été à l’école de la République, c’est pour ça. » insolent et charmeur Ramdani a cette impossibilité de se taire s’il a un bon mot ou une répartie à balancer. Et c’est la pause-déjeuner.
Au retour, l’avocat général pose des questions sur les signes de la radicalisation de Coulibaly ou la politique. Amar Ramdani explique que Coulibaly lui a parlé des Rohingyas et lui des Ouighours. L’avocat général revient sur le fait que Ramdani parle à Coulibaly alors que celui-ci est en prison pour terrorisme : « Je ne vous condamne pas pour ça. » « C’est tout comme ! Moi je suis là pour quoi ? Pour térro ! Les gens ils doivent pas me parler ? » Et la défense arrive, Me Saint-Palais, l’un de ses deux avocats rappelle que Ramdani n’est jamais allé chez Coulibaly ni l’inverse, qu’il n’a jamais touché les armes de Coulibaly. Il lui pose des questions pour contrer ce qui a été dit avant, ça dure assez longtemps. Il y a une suspension d’audience. Coco et Sigolène Vinson prennent un Tic-Tac et on attend le témoignage d’Emmanuelle.
Elle arrive, petit poncho, basket, elle a 40 ans. En vrai elle ne « va pas » avec Ramdani, lui il est très beau, homme à femme, tout le monde est étonné du couple, je n’arrive pas à les imaginer ensemble ni l’ami qui m’accompagne. Elle est « demandeuse d’emploi ». Elle cherche Amar Ramdani dans le box et ne le voit pas. Elle est hyper stressée, elle ne le nomme pas et raconte leur rencontre. Elle dit : « Il était très très drôle. Surtout je pouvais compter sur lui. » Elle s’excuse : « Je tremble un peu. » Le Président lui pose des questions et lui demande sa profession à l’époque : « Gendarme. Je formais les gens sur des logiciels. » Elle a été révoquée en 2015. Elle prend longuement son inspiration, très régulièrement. On l’interroge sur l’islam, elle s’est convertie deux ans avant de rencontrer Amar Ramdani : « J’allais mal, je voulais mourir, ça m’a apaisée. » Elle a fréquenté une mosquée radicale « très peu ». Le Président lit sa déposition dans laquelle elle a des propos tendancieux sur l’islam, le djihad. Elle le coupe souvent : « Je suis presque accusée là. » Elle est sur la défensive à fond. Et un peu insolente. Elle a appris qu’il avait fait de la prison deux mois après l’avoir rencontré, elle est allée regarder ses antécédents judiciaires (c’est interdit). Le 10 janvier elle lui pose des questions « de flic » sur Coulibaly comme : « Tu l’as vu ? Tu l’as aidé ? Bah t’as rien à te reprocher. » Le 23 janvier 2015 Amar Ramdani est interpellé, Emmanuelle va consulter le fichier des personnes recherchées auquel elle n’a pas accès en employant les codes d’un collègue. C’est une faute disciplinaire, elle est suspendue le 5 février 2015, révoquée le 15 septembre 2015. Elle dit : « Si y’a un truc dont je suis sûre c’est qu’il savait pas. » Elle a gardé contact avec Amar Ramdani pendant tout 2015, plus maintenant. Elle lui a fait passer un mot en prison sous une chaussure, elle a recherché des choses pour lui sur son permis de conduire, « Ca fait pas très gendarme dans l’âme. » Une partie civile l’interroge sur sa tenue. En fait Emmanuelle a participé à un reportage de 7 à 8 où on disait qu’elle était voilée en dehors du travail. Emmanuelle s’embrouille, ouvre son gilet : « On voit même mes seins. » L’avocate lui dit : « On vous a vue en djellaba. » Cela sera démonté par la défense quelques minutes plus tard. Une avocate : « Qu’est-ce que vous pensez de ce qui se passe dans les pays musulmans ? » La salle souffle. Elle coupe la parole, elle est insolente, elle déclare que la France n’est pas tolérante pour les musulmans. Le problème avec Emmanuelle c’est que cette petite blonde se décrit malgré elle comme la parfaite épouse d’un mec un peu radical, elle plombe littéralement Amar Ramdani, je pense vraiment malgré elle, je pense qu’elle ne s’en rend même pas compte, mais son témoignage m’apparaît très confus. Elle déclare qu’Amar Ramdani n’a jamais parlé des attentats de Charlie Hebdo, elle n’a aucun souvenir alors qu’ils étaient ensemble à ce moment-là. Personne ne la croit, même pas elle. Elle déclare qu’Amar Ramdani n’est pas un manipulateur. « Son seul défaut c’est d’être un bel homme, un homme à femmes. » Elle cherche le regard d’Amar Ramdani pendant toute son audition, qui ne la regarde pas.
Vient le tour d’Agnès, 38 ans, petite Parisienne bobo, pull fushia, sautoir, jean effilé, bottines, manteau oversize, là oui, je vois tout à fait Amar Ramdani être avec elle. En fait Agnès est son ex et en même temps il avait aussi un peu Emmanuelle, il jouait sur les deux tableaux. Agnès explique qu’elle connaît Amar Ramdani depuis au moins 15 ans. Ils s’aimaient, ils rigolaient, puis il a fait de la prison. A la sortie il faisait un peu plus la prière, il avait cessé de boire de l’alcool et de fumer. Au début elle a trouvé ça bien Amar était plus assagi. Elle dit : « Maintenant avec le recul, peut-être y’avait quelque chose derrière ça, il était plus dur, c’était même impossible de boire de l’alcool même pour moi, il a changé. » et lorsque l’assesseur lui demande comment il a changé : « Pour… des choses plus radicales. » Boum, le mot est lâché. Pour la première fois, on associe Amar Ramdani et « radical ». Je me dis « Ouch ». Elle explique qu’Amar Ramdani lui a demandé de s’intéresser à l’islam, puis ils ont convenu que ça n’était pas possible mais ils sont restés amis. Mais « il ne m’aimait plus parce que je n’étais pas musulmane et puis même après quand nous étions amis, il me jugeait sur ma vie. » Et là apparaît la question : Amar Ramdani jouait sur les deux relations, d’un côté Emmanuelle la convertie très pieuse de l’autre Agnès la fille « libre, qui boit et fume ». L’une est la parfaite épouse d’un radical qui décrit un compagnon à l’exact opposé de ça, l’autre décrit un compagnon qui serait tombé dans la radicalité. Ce n’est pas Emmanuelle qu’Amar Ramdani regarde pendant l’audition mais Agnès, il a un beau regard Amar Ramdani mais aussi un regard noir, c’est ce regard-là qui ne lâche pas Agnès. Amar Ramdani voyait de plus en plus Emmanuelle mais parfois reprenait contact avec Agnès, son ancienne copine, comme pour se souvenir de son ancienne vie, avant la prison, avant Coulibaly.
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