« On parle de frites, on parle d’armes on est dans cette ambiance-là »

Jeudi 1er octobre 2020. 14ème audience.

L’audience va commencer. Depuis deux jours des enquêteurs se succèdent à la barre pour parler des données téléphoniques. La semaine prochaine les accusés seront interrogés. Me Coutant-Peyre prend la parole : « On a toujours pas retrouvé mon cahier ! Ça serait quand même bizarre qu’on le retrouve le 15 novembre… » Le Président lui dit que c’est en cours. Une autre avocate de la défense prend la parole, elle rappelle les conditions anormales dans lesquelles la défense doit œuvrer : ils ont deux micros et doivent attendre que le Président leur donne la parole ; les avocats généraux, eux, l’accusation, ont chacun un micro tout le temps ouvert. « C’est une violation de principe, il n’y a pas d’équité, ni égalité des armes. » Le Président dit : « Bien. » Il verra ça plus tard. Trois personnes sont attendues ce matin, trois trafiquants d’armes. Le premier témoin est belge. Le Président explique qu’avant-hier soir il a reçu un mail du témoin qui lui dit qu’en raison du Covid il ne veut pas venir témoigner. La cour juridique n’a pas les moyens de l’obliger à venir en raison de sa nationalité différente. Le Président propose qu’on lise sa déposition, donc de « passer outre ». Une avocate partie civile : « Je trouve ça assez drôle qu’un marchand d’armes s’inquiète de la morbidité. Je demande donc à la cour de ne pas passer outre. » Les avocats généraux veulent passer outre, la défense non. Ça doit se jouer à la majorité car du coup le Président annonce qu’une visio-conférence va être demandée avec la Belgique. Le deuxième témoin est appelé, il s’agit de Claude Hermant, qui devait être là à 9h30 ; il vient de téléphoner il est coincé dans les bouchons à 10km, on a donc une suspension d’audience.

En attendant qu’il arrive les gens derrière moi disent : « On peut pas s’empêcher de penser à de la mauvaise volonté. » Bientôt une heure de retard, le témoin fait attendre la cour. Il arrive : mastoc, crâne rasé, pantalon cargo dans lequel il peut mettre un talkie-walkie, une couverture de survie, un couteau suisse, une boîte de cassoulet, tee-shirt gris. Il a le bourrelet derrière la nuque, il est baraqué. Le Président lui dit : « Ça ne vous dérange pas de vous présenter avec plus d’une heure de retard ? C’est à la cour d’assises de vous attendre ? » Il explique être parti pourtant à 5h du matin. En théorie le témoin doit faire une déposition et après il a des questions. Là, le Président ne le laisse même pas déposer et enchaîne. Voilà qui est Claude Hermant : il a une société où il achète et vend des armes, ce qui est légal, des armes pour des collectionneurs, des armes démilitarisées. En dehors de ça il fait aussi du trafic, et il a une friterie. Puis Claude Hermant est aussi un indic de différents services depuis 1994. Il vend des armes à des gens, puis va voir les flics pour dire : « Untel va faire un braquage. » Je précise d’emblée car c’est un peu chaotique. Le Président lui dit que le traçage des armes de Coulibaly a permis de remonter jusqu’à lui. Il n’est pas inquiété dans ce dossier-là car il a déjà été jugé par la cour de Lille, il a été condamné à 8 ans de prison. Actuellement il est en conditionnelle. Le Président : « Ça vous fait quoi d’être devant la cour d’assises sachant que les armes ont été utilisées à des fins terroristes ? Je veux connaître votre sentiment là-dessus ! » Hermant : « J’y pense tous les soirs, c’est un loupé. » Le Président lui demande d’expliquer le mot « loupé ». Hermant : « Il y avait possibilité d’arrêter les attentats. Il y avait trois pistes dont moi, je comprends pas comment on en est arrivé là. » Le Président : « Pourquoi on vend des armes ? » Hermant : « Je vends aussi des duvets, des gamelles… » Le Président ne le regarde même pas, c’est la première fois que je le vois agir ainsi : « C’est quoi le but final d’une arme ? » « Bah euh le but ça dépend de qui a l’arme » « D’accord donc on peut tuer avec vos armes ? » « Monsieur le Président, de nos jours on peut tuer avec un hachoir, une machette, un camion. Moi je vends des armes à des chasseurs beaucoup, des armes légales. » « Des fusils d’assaut ? A des chasseurs ? » « Non il y en a peu. » Le Président ne le lâche pas, il est pugnace, une vraie révélation : « Le problème c’est que parfois les armes ça va aux chasseurs et parfois ça va chez Coulibaly et là ça fait dix-sept morts ! » Le Président continue le procès de Lille de Hermant qui répond sans cesse : « C’est une vérité judiciaire. » Il a acheté des armes légalement en Slovaquie, une société qui s’appelle AFG, à cette époque il y a un flou juridique en France et c’est légal. Ce qui n’est pas légal c’est de remilitariser ces armes et Hermant est accusé d’avoir fait ça. Il tente de répondre et dit « Écoutez, j’ai trop de respect pour les familles présentes… » Le Président le coupe et dit très fort : « Et croyez-moi elles y sont très sensibles ! » Hermant insiste, il n’a jamais remilitarisé des armes. Il est dit que dans le procès de Lille des douaniers corrompus ont aussi été condamnés. Alors qui a remilitarisé les armes ? « C’est le monde des voyous, le panier de crabes, on se rejette tous la responsabilité. Y’a le trafic de stup, tout ça, on fait tout ce qu’on peut pour le cacher mais bon, Monsieur Hermant, il est dit que vous avez 580 armes, 8 armes nous intéressent, les 8 sont chez Coulibaly ou à l’Hypercacher ! » « Oui les 8 armes sont bien passées par mon épouse et moi-même. Écoutez laissez-moi finir, moi j’ai été surveillé quatorze mois par quatre services de renseignements et en quatorze mois on ne trouve pas une seule fois que j’ai remilitarisé les armes alors soit les services de renseignements sont très très cons, soit je suis très bon, jamais on ne m’a vu, sortez-moi une seule pièce ! » Le Président lit une déposition d’Hermant : « Vous dites que ce vous savez des attentats vous l’avez lu dans la presse. Vous dites que vous n’aviez qu’un seul client pour ces armes-là, Samir L., ça ne peut passer que par lui. Vous voyez Samir L. quelques jours après les attentats et lui demandez  Est-ce que tu as à voir avec ça ?  donc vous faites la relation, quand même. » « Oui, quand j’ai vu la vidéo de Coulibaly j’ai reconnu une arme très spécifique que j’avais eue, j’ai posé la question. » Le Président : « Pourquoi vous ne vous présentez pas spontanément chez la police ? Il y a des accusés ici qui d’eux-mêmes sont allés voir les policiers peu après les attentats. » « J’ai voulu le faire. J’ai été arrêté directement. » « Non, c’est faux, vous avez été arrêté le 21 janvier 2015 et après dans ce dossier en avril 2017. » Hermant ne lâche rien : « Écoutez, j’aurais pas été assez bête pour ne pas effacer les numéros de série. Moi j’ai infiltré un réseau depuis 1994, j’aide ce pays, je ne touche pas d’argent. » « Excusez-moi Monsieur Hermant, vous faites ça par philanthropie ? Quand les gens qui achètent des armes sont arrêtés c’est très bien, quand ils ne sont pas arrêtés ça donne des Coulibaly et ça ne vous a pas arrêté ! Vous dites que vous continuez toujours, on ne va pas parler de moralité mais votre infiltration comme vous dites a peut-être dérapé… » « Non, en fait les terroristes n’ont aucune règle. » Des terroristes sans foi ni loi, c’est étonnant.

Il explique qu’il touche seulement 130 euros par mission d’indic, le Président rajoute : « Plus le bénéfice que vous faites sur les armes. » Hermant : « J’ai une société, je paye des impôts. Dans ce cas-là arrêtez Dassault ! » C’est très très tendu entre eux, en plus le Président parle beaucoup et Hermant a à peine le temps de répondre. Il en vient à parler de la friterie : « On parle de frites, on parle d’armes, on a cette ambiance-là. En fait les armes vous les faites transiter par la friterie, un douanier a été condamné… » « Non, relaxé, Monsieur le Président. », « Ah oui, c’est vrai. Bon c’est une vérité judiciaire ça. Vos kalachnikovs elles coûtent 500 euros, vous les revendez 1500. Avec 173 armes ça fait 173 000 euros. Vous êtes malin aussi vous filmez le douanier pour assurer vos arrières. Chez vous on retrouve une casquette de la police et un bandeau réfléchissant de la police. Vous n’êtes pas policier ? » Hermant, fan de : « Je collectionne les écussons. » Le Président lui dit : « Vous seriez euh survivaliste, c’est quoi ? » Hermant, loquace : « C’est pas un truc de débiles, de branques qui croient au calendrier maya machin, c’est un système de précaution nécessaire. » Les avocats derrière lui sont amusés. Le Président explique qu’être indic c’est légal mais il y a des limites légales, et lorsque Hermant se plaint encore une fois d’avoir été très peu payé pour ses renseignements le Président de s’exclamer : « Ah bah OUI la police paye moins bien que les voyous ça je le sais ! » Il est évoqué un objet qui pourrait remilitariser les armes. En fait « pour réparer les paintballs » dit Hermant. Hermant, offusqué : « Faut que j’m’insurge là, il devrait y avoir d’autres accusés mais c’est pas moi il y a eu trop de larmes… » Le Président : « Bon vous nous dites que vous vendez des duvets, des rangers, des couteaux mais c’est pas pour couper le saucisson ! » Hermant : « Dans ce cas-là fermez aussi Décathlon ! Un dépressif en plein divorce il va chez Décathlon et il rentre et il abat tout le monde ! » Il continue et explique que d’après lui Bernard Cazeneuve a plus sa place au procès que lui. Il dit qu’il souffre énormément, il parle des « coupables dans le box » et dit que lui est « un fusible » et Ali Polat se lève et hurle : « T’es un fou toi tu viens faire ton cinéma, coupable de quoi ? »

Les questions arrivent et du coup Hermant n’a rien déposé, juste répondu au Président. Les parties civiles commencent : « Je suis l’avocate des familles de Yoav Hattab et Michel Saada, tous deux tués à l’Hypercacher et vous dites que c’est un loupé ? » « Je me suis trompé, c’est une horreur. » « Vous donnez des armes à des chasseurs et collectionneurs ? Quel gibier peut être tué avec un 7.62 et un 9 millimètres ? » « Aucun. » Un avocat l’interroge sur ses idées politiques. Hermant : « Je vois où vous voulez en venir. J’ai été décrit par la presse comme un militant d’extrême droite, je suis un identitaire qui défend sa culture, je suis de gauche et patriote, un enfant des corons, dans mon cœur j’ai les ouvriers… » L’avocat lui demande s’il ne voit pas un lien entre islamisme et extrême droite, l’ennemi commun c’est le juif. Hermant : « Je suis légitimiste, le gouvernement me convient très bien. Je sais pas ce que font les nazis, moi l’autre je veux qu’il m’apporte sa cuisine, sa culture, sa poésie, toute la vie j’ai combattu ces idées-là… » Il s’estime « responsable moralement, oui ».

Me Coutant-Peyre prend la parole et c’est savoureux : « La défense est en colère. D’abord le parquet n’a pas de questions à poser ? Le Président a beaucoup parlé et vous n’avez rien déposé, l’indépendance de la justice est en danger, vous êtes la seule personne non poursuivie, vous dites que vous êtes un indic moi je veux savoir votre parcours. »  « Serbie, Croatie, Afrique, Congo, Angola pour la DGSE » raconte Hermant comme un vieux barbouze. Me Coutant-Peyre : « Vous pensez que vous êtes protégé ? » Il dit que non, qu’il a parfois été borderline mais c’est obligé, il dit qu’il n’est pas James Bond. Il dit qu’il aurait voulu être dans le dossier pour dire toute la vérité, donc Me Coutant-Peyre demande si d’après lui on nous cache la vérité. Il dit que non. Me Coutant-Peyre : « On nous cache une partie de la vérité, il y a des boucs émissaires. » Les avocats d’Amar Ramdani prennent le relais, d’abord Me Saint-Palais : « Je veux comprendre quelque chose… Vous achetez les armes en Slovaquie puis vous les revendez à Samir L. qui a été jugé et n’a pas été condamné pour ça, donc moi je vois qu’il n’y a pas d’intermédiaire, vu que la personne qui a acheté les armes n’est pas condamnée. Donc je vous demande de regarder Amar Ramdani. Amar levez-vous. Lui avez-vous remis des armes ? » « Je ne connais pas cette personne. » L’autre avocate d’Amar Ramdani, Me Daphné Pugliesi parle de la Belgique, très proche de Lille et deux accusés sont Belges. Elle demande si la Belgique est une plaque tournante du trafic d’armes. « A Anvers c’est pour les putes et les cigarettes, à Charleroi les armes. » « Est-ce que vous pensez que Samir L. est protégé ? » « Depuis 6 ans je me pose la question. » Samir L. a changé d’adresse et n’a pas pu être retrouvé pour venir témoigner la cour nous a dit…

Claude Hermant explique que maintenant il n’a plus « d’emmerdes, je ne fréquente plus les services de renseignements. » La défense des deux Belges (Michel Catino et Metin Karasular) demande si Hermant connaît ses clients, la réponse est non. Il parle de quelqu’un qui pourrait être entendu : « Sarkozette, Nicolas, un surnom » La salle rigole. L’avocate de Saïd Makhlouf demande : « Vous êtes arrivé et le président vous a sermonné pour votre retard, avez-vous déposé ? Selon l’article 331 du code de procédure pénale on doit laisser le témoin déposer et après passer aux questions. Je sais que la jurisprudence est assouplie, mais avez-vous eu l’impression qu’on tentait de vous diriger ? » « J’ai eu l’impression de revivre le procès de Lille. » C’est une pause déjeuner très tard qui arrive, il est quasiment 14h.

L’audience reprend à 15h, les policiers me disent : « Vous écrivez plus que les journalistes, allez dans le coin presse et vous pouvez amener votre ordinateur et utiliser votre portable quand c’est nous. » Le problème c’est que je ne sais jamais quand « c’est eux ». L’audience reprend avec le témoignage des deux gendarmes qui étaient les agents d’ Hermant quand celui-ci était leur indic. Ils témoignent anonymement dans une autre salle. Ils n’ont rien à dire spontanément et sont interrogés. Le premier est très agressif, il estime que la gendarmerie n’a rien à se reprocher, que Claude Hermant les a dépassés. Il explique qui est « Nicolas Sarkozette » et estime que « vraisemblablement la pièce d’identité était fausse, c’était pour rire, certaines infos de Claude Hermant étaient fausses. » Il dit : « Nos services n’ont pas failli. »  « Vous avez la conscience tranquille ? Rien à dire aux personnes qui sont là ? » Le gendarme est super énervé : « Je n’ai rien à leur dire je ne suis pas responsable. » « Est-ce que d’après vous Hermant a dérapé ? » « Je ne vais pas commenter ça. » Le deuxième gendarme est moins agressif mais parle beaucoup moins. Il va dire plus ou moins la même chose. Il a été l’agent de liaison d’Hermant de mars 2013 à mars 2014. Il dit qu’il ne connaît rien aux armes, en tant que gendarme ça interpelle. Il ne dit presque rien. Vient le tour du commissaire, Monsieur P.. Il parle très bien, beaucoup, il a une diction très intelligible c’est super agréable. Il dit qu’en tant que commissaire où il vit « On n’est pas à Paris », il se doit d’avoir des rapports avec ceux qu’il suit, à savoir les islamistes, l’extrême droite et l’extrême gauche, donc oui il a déjà reçu Hermant chez lui. Il explique qu’Hermant a monté une association d’associations : « La maison flamande ». En fait il dit : « C’est pas intellectualisé. Hermant vous savez, bon je suis pas psy mais, il se vante, il dit qu’il a été mercenaire, il accueille des jeunes désespérés dans son association, ils jouent à la guerre, c’est assez consternant. » L’assesseur lui dit qu’Hermant s’est présenté comme un homme de gauche. Le commissaire : « Hermant il mythifie les choses comme ça, il est manipulateur. Sans aucune ambigüité Hermant est quelqu’un d’extrême droite et identitaire. Dans son association il y a des dortoirs, des armes, des croix celtiques. Bon il se présente comme éducateur mais bon, pour vous donner un exemple un jour on est appelés pour des graffitis et au lieu d’écrire Heil Hitler  ils avaient écrit  Hein Hitler comme Heinneken ça vous montre le niveau. Ils se comportent comme des néo-nazis mais ils n’ont pas le fond, l’idéologie. Hermant il se fait appeler Terminator, il a une fascination malsaine pour l’ordre, il est aussi séducteur. » Il parle d’un autre indic : Christophe D. était aussi un indic, en dessous de Hermant « et lui un jour il me donne un tuyau sur Hermant mais pas par sympathie, il me le donne car il veut récupérer la place de trafiquant d’armes d’Hermant, il veut le neutraliser. » Franchement c’est Scarface à la friterie.

Vient Christophe D. donc, l’autre indic. C’est un cliché encore pire qu’Hermant : musclé à fond, tee-shirt moulant, crâne rasé, tatouages, on a l’impression qu’il sait pas aligner deux mots à la suite, d’ailleurs il veut pas déposer il veut qu’on lui pose des « quessions ». Il dit aussi « ézatement » (exactement). Il a aussi été jugé dans le procès de Lille à 4 ans de taule, il travaille actuellement dans les pompes funèbres mais a bossé 30 ans en discothèque, il connaît Hermant de là. En fait on dirait Zangief dans Street Fighter 2. Il dit qu’il a un surnom : « Monstro », mais « Crici et Totophe » aussi. Le Président perd patience. Ça se voit que le mec ne joue pas il ne comprend pas, alors les questions ont comme réponse « je sais pas » tout le temps, il ne sait rien, il dit juste « C’est pas parce qu’on fait du tir qu’on tire sur les gens. » Le Président : « Donc vous savez pas grand-chose ou vous voulez rien dire ? » Là non plus il sait pas trop. L’assesseur l’interroge : « Vous êtes arrivé en retard, vous étiez avec Monsieur Hermant ? » « Oui. » « Ah ! Bah vous n’êtes plus fâchés ? » « Non on s’est réconciliés. » La salle est morte de rire, moi aussi. Je pars, il n’y a rien à tirer de lui et ça fait dix heures que je suis là. Au moment où je dis au revoir à mes copains flics j’entends qu’il faudrait ordonner la comparution du ministre de l’Intérieur de l’époque. Bernard Cazeneuve, convoqué par la justice. 

M Écrit par :

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