« Ils sont arrivés au 10 rue, Nicolas Appert, chez Charlie»

Mercredi 2 septembre 2020. 1ère audience.                                                                                                                                                                                      

C’est un procès historique qui s’ouvre ce 2 septembre 2020, celui des attentats de janvier 2015 et donc celui de Charlie Hebdo. J’arrive à 7h30, pas sûre d’avoir une place et je retrouve Jipé le retraité déjà là au procès Fillon auquel j’avais assisté, accoudé à la barre il est le premier et répond en sa qualité d’expert aux interrogations de la presse et d’une nana qui vient voir un procès pour la première fois. Je suis mieux préparée qu’aux comparutions immédiates, j’ai pris 2 livres et 2 barres de céréales. C’est un procès historique car c’est le premier procès terroriste filmé, dans 50 ans il tombera dans le domaine public. Ce ne sont pas des citoyens qui vont juger ces hommes mais une cour d’assises spécialement composée, cinq personnes, le Président, le premier assesseur, et trois autres assesseures. Cinq personnes : deux hommes, trois femmes. Deux avocats généraux représentent l’accusation, un homme et une femme.

Dans la file d’attente une dame demande qu’on « lui garde sa place » car elle a « une maladie grave. Très grave. Très très grave » en fait c’est une maladie qui l’empêche de faire la queue mais qui lui permet d’acheter des clopes. J’attends un ami qui veut aussi assister au procès et je rentre dans la salle dédiée au public et aux journalistes. Comme le procès est énorme il a lieu dans trois salles différentes, des avocats dans chaque salle. Dans la première salle il y a la cour et les accusés, plus deux autres salles donc et ensuite une salle pour les parties civiles, une pour le public et les journalistes. Chaque salle est équipée d’un écran géant pour voir le procès. Mon ami me rejoint. On a l’écran qui montre la salle d’audience, malgré les masques je reconnais Patrick Klugman avocat partie civile, les avocats se checkent avec le coude, ils rigolent, ils sont nombreux (94 !). Qu’est-ce qu’ils peuvent se raconter ? Leurs vacances ? La rentrée des gosses ? La sensation de vivre un procès historique ? Dans notre salle il y a de tout, une jeune femme veut faire une BD du procès, Jipé donc, des étudiants en droit, des gens qui « viennent de loin ». Mon ami sort son stylo « en marbre, en or » il dit mais il préfère écrire au crayon de papier. Il est 10h et la cour arrive, c’est parti.

C’est le premier jour donc c’est chiant mais ça donne les bonnes bases. L’enquête sera abordée à partir du 28 septembre, les plaidoiries le 27 octobre, le 3 novembre l’accusation. Là aujourd’hui et ce pendant trois jours il y a la description des faits et les personnalités des accusés, après pendant trois semaines les victimes. Les accusés sont amenés dans des box, je ne sais même pas combien ils sont. Ils sont menottés, masqués, cinq dans chaque box, un dehors (il comparaît libre), derrière chaque détenu il y a deux policiers, avec la cagoule et les bracelets de force en cuir prêts à aller jouer de la matraque au Dépôt pour se relaxer après cette dure journée. Les accusés sont censés être quatorze, ils sont onze présents physiquement, les trois autres sont en Syrie, en Irak ou morts (dont la femme de Amedy Coulibaly, Hayat Boumeddiene). Le Président va nommer les onze détenus, ceux-ci doivent décliner nom, date de naissance, travail, famille. Deux d’entre eux refusent de se lever et sont rappelés à l’ordre. Au début je ne comprends pas les noms des accusés, ils sont dits très vite et j’arrive à peine à comprendre. Les accusés sont : Ali Polat, né en 1985, il est détenu depuis le 28/03/2015, son avocate est Isabelle Coutant-Peyre. Le second est Amar Ramdani, né en 1981, détenu depuis le 13/03/2015. Le troisième, Saïd Makhlouf, né en 1989, détenu depuis le 13/03/2015. Le quatrième, Mohamed Farès, né en 1989, détenu depuis le 23/03/2018. Le cinquième, Nezar-Mickaël Pastor-Alwatik, né en 1985, détenu depuis le 20/01/2015, représenté entre autres par Marie Dosé. Le sixième, Willy Prévost, né en 1986, détenu depuis le 20/01/2015. Le septième, né en 1984 c’est Abdelaziz Abbad, détenu depuis 28/04/2017. Le huitième, Miguel Martinez, né en 1982, détenu depuis le 28/04/2017. Le neuvième, Metin Karasular né en 1970, détenu depuis le 2/06/2017. Le dixième, Michel Catino, né en 1952, détenu depuis le 2/06/2017. Et enfin le onzième, celui qui comparaît libre, il s’appelle Christophe Raumel, né en 1990, arrêté le 20/01/2015 il a été libéré sous bracelet électronique en mai 2018, du coup on se dit avec mon ami que peut-être il a fait un truc moins grave que les autres (on avait raison). Sur ces onze personnes il y a un ambulancier, un mec qui bosse dans le textile, deux garagistes et c’est tout, les sept autres étaient sans profession au moment des faits. Sont nommés les trois absents (Hayat Boumeddiene, Mohamed Belhoucine, Mehdi Belhoucine) « sans excuses valables » dit le Président et vient un moment très long, chaque avocat va défiler à la barre pour dire : « Bonjour je suis Maître Machin, je représente telle personne partie civile. » Ils sont 94 avocats et il y a 197 parties civiles (1700 pour le Bataclan on nous annonce) c’est donc très long, fouillis en raison du masque et des trois salles différentes. Il y a aussi différents avocats qui représentent : Le CRIF, la commune de Montrouge, l’UEJF, Sos Racisme, la RATP, la LICRA, Avocats sans frontière, Alliance France Israël.

Un flic va voir la greffière, comme y’a des micros on entend tout, il lui dit : « Y’a quelqu’un qui a pris une photo. » La greffière : « Oui bon BAH on verra après hein ! » Parmi les avocats dont bien sûr je ne peux pas retranscrire tous les noms j’ai choisi comme ligne éditoriale d’écrire uniquement les noms d’avocats rigolos, histoire de mettre un peu de légèreté. Il y a donc comme avocats Maîtres : Moogly, Chiche, Saumon, Scénic, Chirac. Les parties civiles sont nommées et il se passe quelque chose que j’ignorais : en fait n’importe qui peut se constituer partie civile, vous, moi, et on n’est pas obligé d’être représenté par un avocat. Le Président demande donc si y’a d’autres parties civiles et là on voit arriver un gars, un anonyme qui dit : « Oui bonjour je suis officier de l’état-major de l’armée je me constitue partie civile. » Au nom de quoi ? Bah ça on n’en sait rien, en plus il dit ça comme Michel Patulacci, le gardien de la paix. Le gars arrive comme un cheveu sur la soupe mais y’a encore mieux ! Et là je découvre mon chouchou, c’est Monsieur Q. un petit vieux, habillé comme un mec qui va à l’amicale de Noisy-le-Grand. Il s’avance : « Je suis Monsieur Q. et je me constitue partie civile. » Encore l’autre on savait qu’il était dans l’armée mais Monsieur Q. lui on ne sait RIEN, il est trop mignon, on dirait qu’il a 80 balais je l’adore, je ne sais pas pourquoi il est là mais je l’adore. On va passer à l’appel des témoins et experts, des matricules sont énoncés, des noms de témoins, certains refusent de venir témoigner. Ça dure aussi pas mal de temps et il se passe quelque chose. Isabelle Coutant-Peyre, avocate d’un des accusés intervient. Isabelle Coutant-Peyre, je la connais et vous aussi sûrement. Elle défend les gens accusés d’être des islamistes, elle kiffe. Elle est mariée à Carlos le terroriste, la meuf polémique et politique et elle n’est pas contente, et elle va le dire et alors ça va parler jargon de juriste. Elle a des revendications et ça s’appelle des conclusions In limine litis . En fait elle cherche l’embrouille et à marquer son territoire. Elle explique plusieurs choses, que ce n’est pas normal que le procès ait lieu au tribunal de Paris et pas à la cour d’appel. Ensuite on n’a pas versé au dossier un truc et elle conteste. Enfin les masques ça ne lui va pas, les flics pour la sécurité dehors elle ne comprend pas. Il y a donc débat : elle accuse les services de renseignements d’être les vrais fautifs de ces attentats. Elle dit « les frères Chouaki » au lieu « des frères Kouachi ». Elle parle de procès spectacle, elle espère trouver une « vérité autre que la vérité judiciaire ». Elle est chiante sur les masques : « Quelle trace allons-nous laisser dans l’histoire quand on verra dans 50 ans un procès masqué ? » Elle demande pourquoi des fournisseurs d’armes identifiées ne sont pas dans le box des accusés alors que des fournisseurs d’armes non identifiées sont dans le box des accusés. Elle s’exprime mal en vrai. Enfin, elle fait son laïus, après ça il y a une grosse dizaine d’avocats des parties civiles qui vont se succéder pour décrire : « L’indécence de notre collègue, l’indignité, l’infamie » un, deux, trois, quatre avocats s’expriment comme ça (c’est une honte, un scandale, on entend Sarkozy quand il disait « quelle indignité ») et disent tous la même chose, que les volontés de Me Coutant-Peyre n’ont pas lieu d’être mais ils disent ça… J’ai été fort surprise, ces avocats parlent mal, aucune éloquence, rhétorique, rien, des fautes de français, je ne demande pas à entendre Danton mais quand même. Le chef d’état-major Patulacci vient même donner son avis vu qu’il n’a pas d’avocat : « Je suis pas technicien en droit mais bon. » Voilà il a parlé, mais pas Monsieur Q.. Me Coutant-Peyre revient à la barre et continue. Elle parle du coût « énorme du tribunal de Paris pour le contribuable », elle « comprend pas pourquoi on a bloqué des rues autour et pourquoi il y a des contrôles d’identité », pour elle le tribunal a cédé au ministère de l’Intérieur et c’est grave. Et c’est la pause, elle va casser la croûte et sera plus calme après.

Deux heures de pause, retour à l’audience. Y’a un problème de son on n’entend rien, ça bidouille les micros et AAAAH enfin ça marche. Il y a un débat sur le port du masque, les avocats ne veulent pas plaider masqués, avoir les accusés masqués, interroger masqués, y’a même une avocate qui songe à « saisir la Cour européenne des droits de l’homme », un autre demande une « suspension d’audience » pour régler ça (on sort de deux heures de pause) : « Vous allez juger des hommes sans voir le visage ça me paraît très problématique. » Des avocats expliquent que dans tel tribunal c’est différent et qu’à « l’Assemblée nationale les députés retirent le masque lorsqu’ils parlent. » Le Président dit non, c’est comme ça et puis c’est tout et puis de toutes façons toute l’après-midi va être consacrée à décrire les attentats et les accusations des … accusés. Il nous prévient : « Je vais parler quatre heures, et y’a que moi qui vais parler ! ». Mais avant ça on revient sur les conclusions  In limine litis  de Me Coutant-Peyre, tout est rejeté, on lui explique qu’on peut faire le procès ici car ça dépend du chef-lieu et c’est Paris, que y’a des masques « bah oui mais y’a une pandémie et on va pas avoir un cluster au niveau du micro », bon en gros elle obtient que dalle. Elle le savait sûrement, elle a fait tout ça très certainement pour montrer qui c’est le patron. Bah le patron c’est le Président et là il va se partager les quatre heures avec le premier assesseur.

L’assesseur parle comme Laurent Delahousse, le Président comme Bernard Menez d’après mon ami, on trouve ce qu’on peut pour s’échapper quelques instants de la lecture car c’est long. Très long. Et surtout on ne va plus voir Monsieur Q., je suis triste. D’abord les faits, entre le 7 janvier et 9 janvier 2015, dix-sept personnes ont été tuées par trois hommes qui ont été abattus. Ces dix-sept personnes sont Frédéric Boisseau, Stéphane Charbonnier, George Wolinski, Elsa Cayat, Philippe Honoré, Bernard Verlhac, Mustapha Ourrad, Bernard Maris, Jean Cabut, Michel Renaud, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, François-Michel Saada, Yohan Cohen, Yoav Hattab. On nous lit les faits, le 7 janvier 2015 les frères Kouachi arrivent au 10 rue Nicolas Appert chez Charlie Hebdo, on le sait tous, qui est mort, Cabu, Wolinski et tous les autres, (le Président du tribunal parle de « François Charbonnier » au lieu de « Stéphane » bon…) « Et soudain le silence. » Puis la mort du policier Ahmed Merabet. On nous décrit le parcours des assassins, qu’ils croisent des flics en VTT, la prise d’otage à l’imprimerie, puis la mort. Amedy Coulibaly à Montrouge qui tue Clarissa Jean-Philippe la policière, puis qui va à l’Hypercacher tuer quatre personnes, et qui téléphone à BFMTV. Puis la mort encore.

Au moment où ils ont été tués je faisais mes courses à Monoprix. Je l’ai annoncé à la caisse, j’ai dit : « Ils sont morts », tout le monde savait de qui je parlais, il faisait froid. Sur Amedy Coulibaly on retrouve entre autres des clefs de bagnole, un antivol de moto, je pique du nez les descriptions sont détaillées mais trop, il y a besoin pour les flics sûrement mais là on est à la limite de savoir la marque de papier toilette chez chacun. Amedy Coulibaly (1m67) a été intérimaire pour Coca, il avait six condamnations. Chérif Kouachi (1m78) lui, avait été condamné à trois ans de taule pour terrorisme. Saïd (1m67) le frère n’avait pas de casier. Les frères Kouachi et Coulibaly se sont rencontrés dix ans plus tôt Chérif et Amedy ont fait de la prison ensemble, les deux étaient fichés S. On nous raconte la filière irakienne des buttes Chaumont, plein de noms, des écoutes téléphoniques révélées. Il faut à la fois comprendre les actes des frères Kouachi et de Coulibaly mais aussi le lien avec les autres accusés et au final l’enquête qui permet de savoir pourquoi les accusés sont là, bien sûr ça ne sera pas abordé aujourd’hui c’est donc assez peu compréhensible. On apprend qu’un des accusés faisait du trafic de drogue, il devait 15 000 euros à un des frères Kouachi, puis il s’est converti à l’islam et ne pouvait plus faire de trafic en raison de sa foi. Alors il a fait un prêt à Cetelem de 30 000 balles mais c’est refusé, alors il rencontre un autre des accusés pour trouver de l’argent. Il est 16h15, on nous détaille tout tout tout, les appels téléphoniques entre tout le monde. Coulibaly a eu 19 lignes différentes en l’espace de quelques mois (il était chez FREE), 48 appels échangés entre Coulibaly et un des accusés la veille des attentats, le nombre de péage pris, le métro : « Il emprunte la ligne 13 direction Gennevilliers puis descend à 9h03. » C’est hyper soporifique, on nous fait une liste à la Perec de tout ce qu’on trouve chez les auteurs : des gilets pare-balles, des cagoules, enveloppes, des go-pro, de la thune, des photocopies, des clefs USB, des disques durs, des testaments, un peigne, un sac de sport, des jumelles, des lunettes à intensification de lumière, un autocollant de Daesh, des tasers, des couteaux, des armes. Il est 16h42 et on nous lit enfin les chefs d’accusations : Willy Prévost est accusé d’achat d’armes, achat d’un véhicule, d’avoir retiré un traceur GPS, une couverture de survie. Il est accusé d’association de malfaiteurs en vue de réaliser un attentat terroriste. Il a un peu aidé les enquêteurs mais secoue la tête lorsque le Président énonce ce qui est retenu contre lui. Christophe Raumel, celui qui comparaît libre, accusé d’avoir participé aux achats avec Willy Prévost, il pensait que Coulibaly allait faire un braquage pas un attentat, il ne connaissait pas bien Coulibaly et ne savait pas l’engagement religieux de ce dernier, c’est ce que l’enquête a déterminé c’est pour ça qu’il comparaît libre. Il est mis en examen pour « association de malfaiteurs ». La notion de « terrorisme », c’est le seul à ne pas l’avoir. Entre autres car il ne vient pas de Grigny comme Coulibaly, il vient d’une autre ville et ne connaissait pas Coulibaly comme les autres. Nezar-Michaël Pastor-Alwatik, a ses empreintes sur les armes de Coulibaly, ses empreintes à l’intérieur d’un gant retrouvé à l’Hypercacher. Il a vu Coulibaly au moment des attentats, ils regardaient des vidéos de la Syrie. Il partagerait l’idéologie de Coulibaly concernant l’islam. Amar Ramdani a eu aussi des contacts avec Coulibaly. Saïd Makhlouf a son ADN sur un taser, lui refuserait de s’expliquer sur ses liens avec Coulibaly. Il a menti aux enquêteurs. Mohamed Farès, connaît les deux autres. Ils sont tous accusés plus ou moins des mêmes choses. Il y a une pause de quinze minutes, je reste dans la salle et heureusement car un scandale éclate : il y a un monsieur qui veut manger sa barre de céréales GRANY et il le fait sauf qu’une flic vient le voir pour lui dire que c’est interdit. Au début il se fout de la gueule de la flic (mauvaise idée) et elle reste derrière lui, lui il dit : « Mais vous me surveillez en plus vous êtes BIZARRE. » Bah oui vu qu’il n’avait pas rangé la barre. Bref la flic lui dit : « Non Monsieur, rangez votre barre de céréales s’il vous plaît » et là le mec en pleine crise il balance la barre non pas sur la flic mais sur une pauvre dame qui n’avait rien demandé ! Des gens arrivent : « Monsieur c’est la police [en civil] vous allez nous suivre » (la police en civil est canon). Des ados derrière moi : « Hey wesh ça se fait pas ça Monsieur de jeter comme ça sérieux. » Abusé quoi. Ça a réveillé un peu la salle.

Fin de la pause et on reprend l’énumération des choses trouvées chez Coulibaly : 20 bâtons de dynamite, des fusils d’assaut, des couteaux, taser, des pistolets. Puis la suite des accusés, en vrai j’ai pas l’impression qu’un profil se distingue réellement, ils sont tous là pour des flingues, de la thune et des bagnoles je n’entends que ça. Un des accusés, Metin Karasular, il a acheté une bagnole à Coulibaly, c’est une petite frappe, il secoue la tête très fort dans le box. Michel Catino, pote avec le précédent, il a gardé des fusils à pompe chez lui et mitraillettes par « amitié » il ne savait pas d’où ça venait ni où ça allait il dit : « les carabines mitraillettes ». Messieurs Abbad, Martinez, Ali Polat, tous ceux-là se connaissent et naviguent entre la France, la Belgique, c’est une indigestion de noms, un gloubi boulga d’informations, on ne peut pas suivre qui est qui. Au début, lorsqu’on parlait d’un accusé, on voyait son visage dans le box, plus maintenant. Il va être 19h00, je me tire, je ne distingue plus qui est qui, je suis arrivée à 7h40, mon ami reste trente minutes supplémentaires, il est parti car : « Le Président n’en finissait pas de résumer ce qu’il avait mis quatre heures à résumer. » On ne pouvait pas mieux résumer cette fin de premier jour de procès. La suite plus tard.

M Écrit par :

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